Article
French
ID: <
10.4000/abpo.2663>
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DOI: <
10.4000/abpo.2663>
Abstract
L’originalité des cinq établissements cisterciens de l’Anjou vient du caractère resserré et précoce des fondations, puisque seule l’abbaye du Perray est postérieure à 1150. Elle vient aussi d’un paradoxe ; d’un côté les cisterciens ont su intégrer deux monastères de Savigny, un ermitage et un établissement bénédictin traditionnel, ce qui fait du Loroux la seule véritable création cistercienne. En clair, les cisterciens ont vraiment été en Anjou des spécialistes des refondations ! De l’autre les cisterciens ont été dès la seconde moitié du xiie siècle victimes du succès des nouveaux monastères concurrents : Fontevraud et les grandmontains. Ainsi les cisterciens n’ont réussi à fédérer l’ensemble des énergies du nouveau monachisme que pour une courte période : un tiers de siècle. À la question : y a-t-il eu une économie cistercienne en Anjou ?, la réponse présente un caractère également contradictoire : oui les cisterciens ont joué un rôle pionnier dans les aménagements hydrauliques et l’essor des cultures spéculatives, l’exemple de la vigne présente beaucoup d’intérêt, mais leur rôle dans les défrichements doit être nuancé.