Article
French
ID: <
10.4000/cei.5174>
·
DOI: <
10.4000/cei.5174>
Abstract
Les deux traités d’horticulture de Charles Estienne, De re hortensi libellus (Lyon, 1536) et Seminarium, et plantarum fructiferarum praesertim arborum quae post hortos conseri solent (Paris, 1536), marquent le début de l’âge d’or de l’art des jardins en France. Encore sous l’influence des grands maîtres venus d’Italie trente ans plus tôt, le jardinage français assume une physionomie qui lui est propre dans les années 1530, dépassant, à bien des égards, leurs confrères transalpins. La comparaison entre le vocabulaire technique employé par Estienne et celui qu’on retrouve dans l’œuvre de son traducteur italien Pietro Lauro — Di Carlo Stephano, le herbe, fiori, stirpi che si piantano ne gli horti, con le loro voci più accorte e accomodate (Venise, Vincenzo Valgrisi, 1545) et Di Carlo Stephano seminario over plantario de gli alberi che si piantano con i loro nomi et de’ frutti parimente (Venise, Valgrisi, 1545) — permet de mettre en lumière cette prééminence française dans bien de domaines et, dans tous les cas, une différente manière d’aménager jardins et potagers.