Article
French
ID: <
10.4000/conflits.10503>
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DOI: <
10.4000/conflits.10503>
Abstract
La constitution de rapports diplomatiques entre l’Etat français et le nouvel Etat algérien a eu des conséquences importantes sur la perception collective des flux migratoires entre la France et l’Algérie. En se concentrant sur la période historique qui s’étend des accords d’Evian de 1962 à l’arrêt officiel de l’émigration algérienne en 1973, cet article souligne dans quelle mesure la décolonisation est allée de pair avec la sortie de régimes juridiques spéciaux et l’octroi de droits de circulation, de séjour et d’accès à la nationalité nouveaux pour les anciens indigènes. A travers l’exemple algérien, est analysé le lien entre l’émergence de nouveaux Etats indépendants et la transformation des statuts juridiques qui régissaient les droits de circulation des sujets d’Empire. A partir de différentes sources archivistiques, il est alors montré comment la révision de ces droits est apparue très vite comme une nécessité aux yeux des diplomates français censés défendre les intérêts des ressortissants français dans ces nouveaux Etats indépendants.