Article
French
ID: <
10.4000/cve.818>
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DOI: <
10.4000/cve.818>
Abstract
L'altérité dans The Professor de Charlotte Brontë affleure dans ses mots étrangers, majoritairement français. Leur fonction ne s’y limite pas – pour s’inspirer de Roland Barthes – à l’effet de réel étranger, cette capacité musicale du signifiant étranger à pointer vers le réel étranger : leur signifié n’est pas contourné, puisqu’ils produisent du sens en articulant signifiant, signifié, cotexte et travail du lecteur. Si l’ambivalence persiste parfois entre neutralisation de l’étrangéité et harmonisation avec l’altérité, la fréquente présence physique de signifiants étrangers permet à l’altérité de s’épanouir, témoin d'une évidente fascination pour l’altérité, notamment celle des mots étrangers. Maintes stratégies assurent l’accessibilité de leurs signifiés grâce à une cohérence entre ces emprunts, et leur cotexte et/ou leur traduction. À l'instar de ses protagonistes, le texte du roman The Professor incarne le mariage victorieux, harmonieux, entre le français et l'anglais.