Article
French
ID: <
10.4000/elfe.2521>
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DOI: <
10.4000/elfe.2521>
Abstract
Dans le contexte d’un retour massif de la notion de « fraternité » dans le discours contemporain, cet article examine deux ouvrages récents relevant d’une nouvelle « littérature fraternitaire » : Le Mot frère, de Stéphane Bouquet (2005) et Frères migrants, de Patrick Chamoiseau (2017). Nous analysons d’abord la façon dont ces textes mettent en place un dispositif d’accueil du plus vulnérable, par leur système poétique et énonciatif. Ensuite, nous observons la façon dont le vocabulaire spécifique de la fraternité, avec ses ambiguïtés, est déployé dans chacun de ces textes, avant d’évoquer les limites de cette fraternité par l’écriture, aussi bien dans le rapport de ces textes à l’action politique proprement dite que dans les apories énonciatives qu’on y rencontre.