Article
French
ID: <
10.4000/etudesromanes.3037>
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DOI: <
10.4000/etudesromanes.3037>
Abstract
L’analyse du paratexte — des photographies de Londres dans les années soixante-dix — fait apparaître, de façon paradoxale, une conception de la ville comme lieu de mémoire par rapport à un homme : Ezra Pound. Le paradoxe tient au fait que si la capitale londonienne est littéralement absente du récit, sans description aucune de la ville, de quartiers ou de rues, en revanche, les 64 photos du paratexte consacrent avec minutie les lieux fréquentés par Pound lors de son séjour londonien. Ainsi, c’est précisément parce que rien dans la ville de Londres ne semble rappeler le passage du Miglior Fabbro (rue, statue ni monument…) que le roman de Julián Ríos intitulé Poundemónium devient un lieu de mémoire et d’hommage ; tension tout-à-fait caractéristique, du reste, de l’ensemble de la production de Ríos qui s’apparente au genre encomiastique.