Article
French
ID: <
10.4000/geocarrefour.9029>
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DOI: <
10.4000/geocarrefour.9029>
Abstract
Dans un contexte de forte saturation foncière et de pauvreté, les jeunes de la commune d’Ampitatafika (Madagascar) ont recours à la migration pour diversifier leurs activités. La capitale Antananarivo, est leur principale destination. Les jeunes filles sont aujourd’hui plus nombreuses à être impliquées dans la migration de travail que leurs aînées, qui autrefois quittaient en majorité la commune pour des raisons matrimoniales. La forte mobilité de ces jeunes femmes célibataires et actives conduit à une évolution des pratiques dans le choix du conjoint et des modalités du mariage, mais également à une évolution des relations au sein des couples. L’espace de recrutement du conjoint s’élargit et le contrôle social sur les fréquentations amoureuses avant le mariage s’affaiblit. Du fait d’une plus grande autonomie financière au retour de migration, l’épouse renforce son pouvoir de négociation auprès de son mari et le couple peut s’affranchir de certaines pressions familiales.