Article
French
ID: <
10.4000/jda.5903>
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DOI: <
10.4000/jda.5903>
Abstract
Dans quelle mesure l’observation anthropologique de personnes en souffrance ne conforte‑t‑elle pas le déclassement à leur endroit ? En imposant des positions surplombantes ou des classifications trop larges, le risque est de contribuer à étouffer un peu plus leur voix. Cette contribution propose de produire des analyses donnant à voir les déclassés comme des personnes plutôt que comme des parties mutiques de groupes. Cette réhumanisation de l’observation des « sans-voix » peut se produire sans déroger aux exigences heuristiques de l’anthropologie. Deux exemples, tirés de l’anthropologie urbaine et de l’action sociale, illustrent cette réflexion.