Article
French
ID: <
10.4000/mcv.1227>
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DOI: <
10.4000/mcv.1227>
Abstract
Quelle est la place du cosmos dans des récits aussi saturés d’humanité que ceux des Novelas ejemplares ? Fort minime si le cosmos est défini, conformément à son étymologie antique, comme le lieu d’un ordre, ou comme celui d’un équilibre instable entre les quatre éléments. L’article examine cette absence de système élémentaire dans les nouvelles et s’interroge sur ses raisons. Il met en lumière une terre désolidarisée des autres éléments, conçue comme une étendue plane, susceptible d’être parcourue par des personnages essentiellement mobiles, ou comme une matière résistante, mais malléable, à laquelle certains personnages impriment des formes nées de leur subjectivité malade — une terre littéraire nouvelle, marquée par la cosmographie plus que par le cosmos, pour un genre que Cervantès, dans sa préface, déclare résolument moderne.