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French

ID: <

10.4000/norois.11119

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DOI: <

10.4000/norois.11119

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Le cinéma antillais-péyi ou l’île comme clôture

Abstract

Face à une vision exotique (touristique) des îles (la fameuse « carte postale »), le cinéma antillais-péyi développe une appropriation historique de ces paysages. L’une des conséquences de cette nécessaire quête de profondeur est d’avoir construit, par inscription de l’Histoire à même les paysages, l’île comme clôture : d’un côté, la montagne associée au marronnage devenant, au fur et à mesure du corpus de films, lieu tragique de défaites et les champs de cannes, lieu de géhenne de l’esclavage, un éternel enclos des personnages (qui y sont nécessairement blessés ou tués, même hors situation d’esclavage) ; de l’autre, la côte comme paysage « premier » de la colonisation, par l’arrivée des Conquistadors comme par celle des esclaves africains, lieu de mort privilégié. Face à la clôture de l’île qui en résulte, le marin-pêcheur « local » proposera une discrète inscription concrète dans l’espace caribéen afin d’ouvrir l’île, encore vécue comme isolée, au Monde, et ainsi réinventer son horizon, à ce jour clos.

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