Article
French
ID: <
10.4000/perspective.128>
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DOI: <
10.4000/perspective.128>
Abstract
L’Acropole d’Athènes est depuis bientôt quarante ans engagée dans un processus de restauration systématique qui a insufflé aux études la concernant une dynamique nouvelle. Des problèmes s’en trouvent renouvelés, des idées reçues contestées : pour l’époque archaïque, la question de l’ « architecture H » (un ou deux temples d’Athèna ?) est relancée, le terminus ante quem (480 avant J.-C.) fourni par le « Perserschutt » remis en cause ; pour l’époque classique, la fonction du Parthénon et le sujet de la « frise des Panathénées » font à nouveau problème, tandis que la fonction des deux baldaquins de l’Érechtheion est, elle, élucidée. La topographie (remodelage périphérique du plateau par Cimon ; aménagement de la terrasse de la Chalcothèque) et les institutions (commissions de gestion des biens de la déesse et d’organisation des concours lors des Grandes Panathénées) sont plus précisément étudiées ; l’importance de la statuaire honorifique à partir du ivesiècle commence à apparaître. L’histoire ultérieure du site, notamment aux époques médiévale (château-fort des Propylées) et turque (le désastre de 1687 et ses conséquences), est mieux connue, la question des « marbres Elgin » du British Museum posée en termes nouveaux par l’inauguration d’un nouveau musée de très grande envergure.