test
Search publications, data, projects and authors

Article

French

ID: <

10.4000/rea.970

>

·

DOI: <

10.4000/rea.970

>

Where these data come from
« Considérer la Chine avec le respect dû à un partenaire »

Abstract

La Chine est aujourd’hui le premier partenaire commercial de l’Allemagne et de l’UE en Asie (voir dans ce numéro). Si les échanges germano-chinois ont été dynamisés depuis les années 1980 par l’ouverture de l’économie chinoise et l’entrée de la République populaire dans l’OMC, ils retrouvent aujourd’hui, après une histoire mouvementée, des niveaux comparables à ceux du début du XXe siècle, c’est-à-dire durant la première phase de la mondialisation après l’émergence de l’ère industrielle. Ainsi, en 1913, la Chine réalisait 9 % de ses échanges avec l’Allemagne. 25 % des biens exportés dans le monde par la Chine et 19 % des biens qu’elle importait transitaient par les maisons de commerce allemandes, principalement sises à Hambourg où est restée vivace la culture de la Hanse, cette zone de libre-échange née à la fin du XIIIe siècle dans l’espace baltique et dont la guerre de Trente ans scella la fin au XVIIe. Alors que la majeure partie des échanges s’effectuait par la suite dans le bassin de la Méditerrannée, la découverte des Amériques les réorienta vers les relations transatlantiques. L’industrialisation et l’internationalisation des échanges qu’elle permit scellèrent les liens intercontinentaux qui perdurent jusqu’à aujourd’hui, tout en permettant l’ouverture sur le Pacifique. De retour en 1929 d’un voyage en Asie, le chimiste Carl Duisberg, alors P.D.G. d’IG Farben (le groupe BASF renaîtra de ses cendres après 1945), constatait dans les colonnes de l’Ostasiatische Rundschau, la revue de l’association Ostasiatischer Verein, que « lentement mais sûrement, le centre de gravité économique du monde se déplace de l’Atlantique vers le Pacifique » (cité in Eberstein, 2000). L’ouverture du commerce mondial, la globalisation des activités et la montée en puissance plus récente de la Chine valident son analyse. Les ruptures des relations diplomatiques et les conflits mondiaux du XXe siècle ont souvent interrompu les échanges commerciaux avec la Chine, mais jamais durablement. Les liens se sont vite renoués, précédant la reprise des contacts officiels. Un rôle clef dans le développement des relations commerciales germano-chinoises revient à l’Ostasiatischer Verein (OAV), un lobby créé en 1900 par des commerçants hambourgeois pour défendre le libre-échange avec l’Asie orientale, dont la Chine. L’OAV a aujourd’hui une fonction éminente de conseil pour les entreprises allemandes désireuses de s’implanter en Chine. Nous avons demandé à Monika Stärk, membre du bureau exécutif de l’OAV depuis 2003 et membre ès qualités du comité Asien-Pazifik-Ausschuss, plateforme des activités asiatiques des grandes fédérations professionnelles et des chambres de commerce allemandes, de nous présenter l’approche allemande des relations commerciales avec la Chine depuis son entrée dans l’OMC.

Your Feedback

Please give us your feedback and help us make GoTriple better.
Fill in our satisfaction questionnaire and tell us what you like about GoTriple!