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French

ID: <

10.4000/remmm.13617

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DOI: <

10.4000/remmm.13617

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Honorer ses morts en socialisme, une économie de l’islam kazakh (1960-1980)

Abstract

Honorer les morts du rituel prescrit par l’islam n’a jamais cessé de constituer un impératif social et moral pour la société kazakhe durant la période soviétique. Pour autant, les formes de contrôle, d’institutionnalisation et de répression mises en œuvre par la politique religieuse soviétique ont modifié les modalités des pratiques funéraires. Par ailleurs, la dimension matérielle de l’exercice rituel (rétribution des officiants, organisation des repas, etc.), qui était une préoccupation essentielle du pouvoir ainsi qu’un levier de régulation, a constitué un défi continuel pour les sociétés. Imbriquées dans les contraintes de la vie économique soviétique, faites de pénuries et de pratiques discrétionnaires, la gestion des cimetières et l’organisation des funérailles supposaient la mobilisation de ressources importantes pour les communautés. Le respect de la coutume et l’investissement des familles dans les rites de prodigalité de plus en plus ostentatoires engageaient leur respectabilité. Mais ils sanctionnaient aussi l’autorité du défunt, tirée notamment de sa position sociale dans les hiérarchies statutaires soviétiques. Chargé de ces enjeux, l’espace symbolique, social et matériel de la mort a ainsi constitué un lieu de déploiement de l’autonomie des pratiques et de socialisation au religieux pour les musulmans kazakhs à l’époque du socialisme tardif.

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