Article
French
ID: <
10.4000/rfcb.3552>
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DOI: <
10.4000/rfcb.3552>
Abstract
L’Angleterre connut un bouleversement sans précédent durant la Réforme henricienne : la loi de Suprématie divisait les allégeances des sujets du roi entre Rome et Londres. L’introduction du protestantisme fut certes limitée, mais suffisante pour que l’hérésie prenne racine dans des terres déjà labourées par Wycliffe et ses partisans, les lollards. Pendant six ans, le règne d’Edouard VI favorisa l’implantation des idées réformées. En 1549, Marie Tudor estimait qu’un retour à l’ancienne religion était impossible tant les Anglais étaient infectés. Pourtant, dès son accession en juillet 1553, la messe revit spontanément le jour. Comment ramena-t-elle l’Église d’Angleterre dans le giron catholique ? L’histoire a retenu d’elle sa politique de sang et de feu en lui léguant le sobriquet de « Marie la Sanguinaire », mais la répression ne fut pas la seule voie adoptée par son Gouvernement pour donner de bons exemples : Reginald Pole et la reine croyaient aussi au pouvoir de la pédagogie.