Article
French
ID: <
10.4000/sdt.30846>
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DOI: <
10.4000/sdt.30846>
Abstract
La problématique scientifique récente du « bien-être animal » a réduit la critique sociale des systèmes d’élevages industriels à un problème d’adaptation des animaux à leurs nouvelles conditions de vie. Elle a ainsi occulté les questions relatives aux conditions de vie au travail des éleveurs et des salariés. Or, ces dernières, largement partagées par les hommes et les animaux, sont génératrices de souffrance. En contraignant les éleveurs à travailler avec un nombre croissant d’animaux, l’intensification du travail exerce une pression drastique sur les personnes comme sur les animaux. Cette situation conduit à la répression de l’affectivité des individus et à la dégradation de la communication et induit des altérations du rapport à soi-même et aux autres, ainsi qu’une pathologisation du rapport à la mort dans le travail. – Numéro spécial : Agriculture et alimentation.