Article
French
ID: <
10.4000/span.517>
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DOI: <
10.4000/span.517>
Abstract
Le type de sacrifice gourmantché étudié comporte deux traits indissociables : a) c’est le devin géomancien qui le prescrit et qui en fixe les principales modalités d’exécution ; b) les prescriptions du devin qui fixent l’identité du (ou des) destinataire(s), d’une part, les noms des animaux sacrificiels, d’autre part, sont écrites sur un petit fragment de calebasse, au moyen de signes gravés. Dans ce type de « sacrifice d’attache », quel est le sens de la séquence rituelle inaugurée par la lecture du premier signe sur le morceau de calebasse, celle où le sacrificateur, tenant dans ses mains un œuf de poule, en répand progressivement sa substance sur l’objet servant d’autel ? Cette opération sur l’œuf, il faut nécessairement qu’elle soit accomplie et il faut toujours qu’elle le soit avant l’acte même de l’immolation. D’où vient cette nécessité ? Qu’est-ce qu’on sacrifie dans l’œuf ? Pourquoi cette action précède-t-elle toujours l’immolation dans ce type de sacrifice ? Des comparaisons avec d’autres cérémonies nous éclaircissent sur le sens du rite accompli avec l’œuf et sur le sens de la mise à mort sacrificielle.