Text
French
ID: <
10.7202/601072ar>
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DOI: <
10.7202/601072ar>
Abstract
L’environnement économique de l’agriculture au Québec s’est modifié au cours des années 1970. On peut se demander s’il sera possible à l’avenir d’augmenter la productivité de la main-d’oeuvre agricole et l’efficacité économique sans qu’il en résulte une perte d’équité. Comment faire en sorte que les changements techniques et structurels dans le secteur agricole produisent des résultats nets positifs sur l’ensemble de l’économie, sur l’environnement et sur la vie économique et sociale des communautés rurales? Cet article porte sur ces questions. L’étude repose sur l’analyse de l’évolution passée de la productivité, du déséquilibre actuel dans l’allocation des ressources et des changements structurels prévus. Elle mène à la conclusion que le processus de modernisation de l’agriculture québécoise est devenu coûteux pour les agriculteurs et pour la société, moins productif et inéquitable. Deux scénarios de changements structurels sont envisagés. L’un est basé sur la théorie de l’équilibre général, l’autre, sur la différenciation sociale, l’intervention de l’État et la concurrence entre les agriculteurs. Quelques suggestions de modifications sont faites. L’adoption de ces suggestions amènerait le secteur agricole à engendrer un surplus économique qui proviendrait d’une amélioration des ressources humaines et foncières et d’une structure mieux équilibrée plutôt que de l’achat des intrants et d’une substitution du capital à la main-d’oeuvre comme ce fut le cas dans le passé.