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Thesis

French

ID: <

10670/1.0ei1a5

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L’énonciation du discours intellectuel de guerre juste aux Etats-Unis de 1971 à 2005 : exploration socio-discursive des trajectoires et des propositions de Jean Bethke Elshtain, James Turner Johnson, Michael Walzer et George Weigel

Abstract

Depuis plus d’une soixantaine d’années, le débat de politique étrangère aux Etats-Unis fait référence à la « tradition » ou la « théorie » de la guerre juste et se décline en partie autour de conceptions, de critères et de postures qui y sont apparentés. La pratique est vivifiée par des philosophes, des politologues, des théologiens inscrits dans des contextes variés dont Michael Walzer, Jean B. Elshtain, James T. Johnson et George Weigel. Malgré des trajectoires et des choix dissemblables, ils ont notamment en commun de faire face à d’autres penseurs développant des perspectives moins enclines à admettre la mise en relation qu’ils pratiquent entre guerre et morale. Leurs prises de parole croisent celles de plusieurs séries de référents, d'alliés et de contradicteurs dont Reinhold Niebuhr, Paul Ramsey, William O’Brien, John Courtney Murray mais aussi Hans Morgenthau et plus récemment Richard Rorty, Noam Chomsky, Howard Zinn, Edward Saïd, Drew Christiansen, Martin L. Cook, John Langan, ou Bryan Hehir. La longévité de la communauté socio-discursive démontre la persistance d’un engagement intellectuel marqué par la volonté de promouvoir la justice et les principes éthiques et de dissoudre la dichotomie bellicisme/irénisme, cynisme/messianisme, pour défendre une « réalité morale de la guerre » située dans une forme avancée de « réalisme moral ». Les dynamiques à l’œuvre s’avèrent orientées par la recherche d’une « juste » conjugaison éthico-politique mais aussi par des logiques de positionnement et d’occupation au sein d’espaces délibératifs hautement conflictuels. Leur interprétation mobilise une perspective politologique socio-discursive et conflictualiste : socio-discursive car ancrée dans la pragmatique interactionniste développée par le linguiste Dominique Maingueneau et conflictualiste au sens que lui donne le sociologue Randall Collins. Elle souligne, pour finir, l’intérêt exploratoire des notions d’inter et de contre-discours mais aussi de communauté et de coalition socio-discursives.

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