Abstract
Longtemps emmuré dans le discrédit de l’histoire littéraire, la nouvelle dans l’espace africain francophone a souvent manqué de visibilité auprès de la critique. Entre un désintérêt latent depuis longtemps et une recherche scientifique balbutiante aujourd’hui, la nouvelle a longtemps été une longue présence silencieuse dans le champ littéraire africaine. Cependant, cette posture périphérique semble inexacte et incongrue aujourd'hui, lorsqu'on revisite son parcours, et surtout lorsq'on remarque l’intérêt que lui porte certains écrivains. Après avoir trouvé son autonomie en tant que genre, la nouvelle ne peut davantage être considérée comme un « roman prématuré », un « genre bâtard » etc. Cette vision désuète et vieillie est ici réévaluée, et permet, un tant soit peu, d’orienter le regard critique (sur ses formes, ses thèmes de prédilection…), vers une conception plus objective, construite à partir de l’actualité du genre.