Article
French
ID: <
10670/1.0s9gpm>
Abstract
Au cours de son histoire, la gendarmerie a régulièrement participé, aux côtés de l’armée de Terre, aux guerres dites « irrégulières ». Les théoriciens et les stratèges ont établi, aux lendemains des conflits de la décolonisation, des doctrines propres à préparer les armées à la contre-insurrection. Dans ces schémas, la gendarmerie tient une place mineure, voire inexistante. Pourtant, tout montre que cette institution dispose d’atouts considérables dans la perspective de tels conflits. Son caractère militaire, sa propension à contrôler le territoire par un maillage et à obtenir des renseignements, sa souplesse lui permettant d’adapter son organisation à la situation et enfin sa capacité à créer des unités spécialisées constituent autant d’atouts militant pour l’emploi de la gendarmerie dans la contre-insurrection. Cependant, les réticences en son sein même, associées à un certain désintérêt de l’armée de Terre pour l’emploi de la gendarmerie dans ce cadre si particulier, laissent penser qu’une conceptualisation plus aboutie aurait pu bénéficier à l’efficacité des armées.