Article
French
ID: <
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Abstract
Lorsqu'on applique aux taux d'actualisation les valeurs effectivement prises par les prix et les taux d'intérêts courants, il est rare de trouver une "valeur actuelle" positive pour un investissement forestier. Dans les pays en développement qui connaissent généralement des taux d'intérêt élevés, l'application de la théorie de l'actualisation conduirait à l'arrachage de milliers d'hectares de plantation. Néanmoins, on observe que les gens continuent à planter des arbres. Ceci conduit à supposer que c'est le risque plus que la préférence pour le présent qui conditionne les comportements. Cette idée est illustrée par les résultats d'une enquête et d'un modèle auprès des planteurs de cacao du Cameroun, qui montrent que les prédictions de la théorie de l'actualisation ne correspondent pas au comportement réel des planteurs. On verra alors, d'une part que la théorie pure de l'actualisation devient sans objet, et que, d'autre part, il est possible de définir le taux d'actualisation de manière endogène.