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Étude et analyses physico-chimiques de quelques fragments de verre

Abstract

Mauguio, le site de Lallemand : du Chasséen à l'établissement rural du haut Moyen Âge : Occitanie, Hérault : Ligne à grande vitesse, contournement de Nîmes-Montpellier : secteur 6 : rapport de fouille / sous la direction de Liliane Tarrou.Il s'agit du tome II-2 : analyses et études spécialisée La fouille, localisée entre la départementale (RD112) et le chemin des Rouires, a permis d’appréhender les vestiges archéologiques sur une surface d’environ 2,3 ha. Deux zones ont été ouvertes de part et d’autre du chemin du Terme définissant une bande d’environ 300 m de long pour environ 70 m de large. Les vestiges les plus anciens mis au jour remontent au Chasséen moyen. Il s’agit de fosses de stockage et d’un puits ayant livré les restes d’une sépulture. Protohistoire et Antiquité sont absentes dans l’emprise des travaux. Si Lallemand s’inscrit dans un territoire marqué par la trame d’un peuplement dense dès le Ier siècle de notre ère, hormis quelques tombes découvertes anciennement les vestiges manquent pour documenter un possible hiatus ou une éventuelle continuité de l’occupation entre l’Antiquité et le haut Moyen Âge.L’occupation médiévale semble, quant à elle, se mettre en place à la fin du VIIe siècle, sur un terroir mis en culture, sinon occupé, au moins depuis l’Antiquité tardive comme en témoignent les éléments tardo-antiques découverts en position résiduelle dans les sédiments médiévaux. Les vestiges présents dans la zone étudiée correspondent aux marges d’un établissement dont le cœur a sans doute été au moins partiellement détruit par les aménagements récents.La première phase d’occupation du site s’étend sur environ 200 ans, de la fin du VIIe siècle à la fin du IXe siècle. L’occupation est structurée mais son tissu demeure peu dense. Des parcelles pâturées côtoient des espaces voués à l’ensilage. Des bâtiments vraisemblablement agricoles complètent le paysage. L’habitat se situe hors la zone explorée, vers l’ouest, à une distance que nous ignorons. Les aménagements mis au jour témoignent de la structuration raisonnée du lieu, sans qu’il soit possible de déterminer si, dans ses grandes lignes, le site s’aligne sur des axes hérités de l’occupation antérieure. L’ensemble des vestiges se développe sur une emprise moyenne de 1 ha au sud et 3000 m² au nord. À l’extrémité méridionale, des parcelles agricoles vouées pour partie au pâturage, sont limitées par des fossés jalonnées de tombes (env. 25). Dans la partie centrale du site, un grand linéaire formant un angle nord-est délimite trois espaces distincts abritant puits, fosses de stockages (env. 110 silos) ainsi que quelques bâtiments et annexes en terre et bois. Une petite parcelle, au sud-est, s’y greffe dans un deuxième temps. Deux tombes isolées en coffrage de pierres (les seuls reconnus sur le site) sont installées dans l’angle nord de cet appendice. Ces coffres ont successivement accueilli plusieurs sujets (4 individus). Plus au nord, le site se caractérise également par la présence d’un parcellaire, dont la fonction nous échappe, et d’une aire funéraire qui regroupe un ensemble de 25 individus dénombrés. Le recrutement des défunts regroupe hommes, femmes et enfants de tous âges. Une nette différence entre les deux pôles d’inhumations a été observée. Le groupe au nord rassemble surtout des adultes. À l’inverse, les enfants prédominent dans le groupe au sud, ainsi que parmi les inhumés occupant la partie centrale du site. Il s’agit peut-être ici de lieux d’inhumations dévolus à quelques familles. À l’échelle du site, l’étude anthropologique a mis en évidence des atteintes pathologiques observées sur les squelettes qui reflètent les conditions de vie de la population. Certains individus présentent les signes d’infections osseuses et plus d’un tiers des adultes et des enfants montrent des signes de stress physiologiques. En revanche, ils semblent avoir une diète riche en protéines animales et pauvre en carbohydrates fermentescibles (contenus dans les céréales).Dés la fin du IXe siècle et jusqu’au dernier quart du Xe siècle, l’établissement se réorganise en développant, notamment, de nouveaux espaces bâtis. Les parcelles méridionales ne semblent guère évoluer. C’est essentiellement la grande parcelle centrale qui est modifiée. Un nouveau fossé est/ouest remplace sa limite septentrionale. Un nouvel espace de stockage se développe très clairement au sud-ouest. Immédiatement au nord, une autre parcelle est aménagée. Caractérisée par la présence de sept bâtiments et de silos, elle forme une unité d’habitation et d’ensilage close de murs en terre. Ces vestiges se développent, comme pour la phase 1, sur une emprise moyenne de 1 ha au sud et 3000 m² au nord.Un premier état de cette deuxième phase (phase II a) est marqué, au centre, par l’aménagement d’une parcelle quadrangulaire, close de murs en terre sur solin de pierre, avec en son sein une vingtaine de silos et plusieurs bâtiments sur caves. Le mieux conservé d’entre eux, dont la surface intérieure est de 50 m² au sol, est adossé à l’un des murs de l’enclos. Il était très probablement doté d’un étage. Trois structures similaires ainsi qu’une dizaine d’autres bâtiments plus modestes sont construits au cours de cette période. Tous ces bâtiments semblent mettre en œuvre une architecture de terre massive, avec parfois des solins de pierre, tirant ainsi profit des ressources disponibles sur place.Dans un second état de la phase II (phase II b), daté de la deuxième moitié du Xe siècle, le site connaît une nette intensification de l’activité céréalière et du stockage des graines. Une deuxième parcelle, en L, emboîte l’enclos habité de l’état précédent. Vraisemblablement close de murs en terre et de palissades, elle est occupée par trois ou quatre bâtiments sur excavation ou sur cave et par un ensemble conséquent de 90 silos environ. L’espace ainsi défini couvre une surface de 750 m². Au sud, une parcelle limitée par un fossé à l’est et un chemin au sud, accueille près de 160 fosses de stockages. Cette zone d’ensilage occupe plus de 1000 m². D’autres bâtiments, rattachés également à cette phase, se développent dans la partie nord-ouest du site. Tout au nord, les aménagements (parcellaire et aire funéraire) ne semblent pas évoluer.La troisième phase montre, dès le dernier quart du Xe siècle, une évolution dans la gestion des terres. Les vestiges se développent sur une emprise moyenne de 1,8 ha au sud et 1000 m² au nord. Tout au nord, le parcellaire et l’aire funéraire sont partiellement abandonnés laissant la place à une aire d’ensilage (70 silos environ). Immédiatement au sud l’espace est investi, sur près de 1 ha, par des parcelles à vocation pastorale. Les enclos fossoyés limitent des espaces allant de 100 m² à 1500 m. L’aire d’ensilage, en limite nord-ouest, fait place à un grand bâtiment rectangulaire (interprété comme une bergerie) doté d’enclos et d’annexes. Dans la partie centrale, les bâtiments de la phase II semblent abandonnés. Les parcelles méridionales restent vouées aux pâturages. Quelques rares sépultures ont été associées, avec prudence, à cette phase. Cette troisième phase couvre ainsi une cinquantaine d’années, du dernier quart du Xe siècle au premier quart du XIe siècle. La déprise de l’activité céréalière est alors réelle. L’économie de l’établissement semble désormais d’avantage tournée vers le pastoralisme. En effet, parcelles de pâtures et bergerie se développent dans la partie nord du site, structurant un espace jusque-là très peu marqué par l’activité humaine. Le cœur de l’habitat se situe toujours hors de l’emprise fouillée.Une quatrième (et dernière) phase concerne une cinquantaine de fosses de plantation modernes ou contemporaines. Elles s’organisent en alignements qui se surimposent aux structures médiévales. On ignore la nature des plantations, mais il semble s‘agir davantage de haies formant les limites d’un parcellaire en lanières que d’un verger à proprement parler. Le déclin de l’établissement médiéval dans la première moitié du XIe siècle coïncide avec l’émergence de Melgueil, siège du nouveau pouvoir comtal, dont l’imposante motte castrale apparaît 1700 m au sud. Lallemand témoignerait du destin d’un de ces nombreux établissements qui ne survivent pas à la restructuration des pôles de peuplement des XIe – XIIe siècles.Le croisement entre les différentes disciplines documente la vie quotidienne de la population de Lallemand, ainsi que l’environnement dans lequel elle évolue.

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