Article
French
ID: <
10670/1.2d76y4>
Abstract
Constant et Sismondi ont été profondément marqués par le démembrement progressif et la chute de la Pologne, survenue en 1795, sur laquelle des commentaires parsèment leurs œuvres. Devenue à la fois la source d’instabilités globales à endiguer et l’exemple type d’ingérences politiques et économiques à soustraire des constitutions européennes naissantes, les deux savants l’ont abordée comme un terrain d’observation propice à questionner les conditions de la stabilité des républiques. En se basant pour cela sur les propositions de réformes destinées à la Pologne énoncées par leurs prédécesseurs – Montesquieu, Mably, Rousseau et les physiocrates notamment –, Constant et Sismondi témoignent de l’héritage méthodologique et conceptuel qu’ils doivent aux Lumières. L’essence de leurs réflexions, éminemment contextuelles, une fois assimilée à leurs œuvres les plus théoriques, a contribué à soutenir l’idée selon laquelle la liberté individuelle prime l’autorité politique et que l’intérêt général repose dans la capacité des institutions publiques à l’encourager.