Conference
French
ID: <
10670/1.2hghrd>
Abstract
National audience Le document analyse les positions que Montesquieu expose sur la religion et son utilité sociale dans la Défense de l'Esprit des Lois. Qu'est-ce-que parler humainement de choses humaines ? Quelle est la visée épistémologique de Montesquieu lorsqu'il défend le droit, pour un "écrivain politique", de parler de religion ? Pour répondre à cette question, il faut d'abord considérer qu'aux deux moments principaux de la réponse de Montesquieu correspondent deux façons de considérer la religion. Il est d'abord question de la religion naturelle : pour rejeter les accusations portées contre lui, Montesquieu y reprend, pour l'essentiel, des arguments qui ne lui sont pas propres, mais qui ont été avancés par les théoriciens du droit naturel : l'opposition, sur laquelle il s'appuie, est celle du naturel et du révélé. Il est ensuite question de l'étude des religions, dans leur diversité existante. C'est là que Montesquieu expose son argumentation propre, dont le pivot est l'opposition du divin et de l'humain. C'est alors que nous voyons Montesquieu exposer son projet épistémologique, qui concerne les "sciences humaines".