Article
French
ID: <
10670/1.41yku4>
Abstract
Cet article étudie le fonctionnement d’un dispositif de surveillance des bactéries résistantes d’origine animale, le Résapath. Nous montrons, à partir d’une analyse à la fois historique et pragmatique de ce dispositif, comment trois catégories d’acteurs ont progressivement été amenées à coopérer dans le but de produire des connaissances sur les risques d’antibiorésistance liés à l’utilisation des antibiotiques en médecine vétérinaire. Mais les investissements des microbiologistes, des épidémiologistes et des vétérinaires praticiens au sein du dispositif ne reposent pas sur les mêmes pratiques et ne relèvent pas des mêmes finalités. Le Résapath tend donc à fabriquer trois référents ontologiques distincts de bactéries résistantes, dont l’incommensurabilité engendre des formes d’ignorances et rend incertaine la gouvernabilité des objets de (mé)connaissance ainsi produits.