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Abstract

La Champagne méridionale est plutôt de tradition orale, mais le prélat Étienne de Givry (1395-1426) se montre précurseur dans la rédaction des comptes de l’évêché. L’oral n’a que peu de place dans la stabilité de ces documents monétaires, car le receveur général s’appuie sur différents supports pour recouvrir les dettes, lettres obligatoires ou comptes des années précédentes. Les comptes de 1420 à 1426, année du décès de l’évêque farouchement opposé aux Anglais, montrent, qu’en dépit de l’équilibre de la gestion fiscale, de nombreux bouleversements apparaissent en raison du conflit franco-anglais. Il faut aussi souligner que, malgré la guerre, le personnel se montre efficace et rigoureux. Chaque taxe due est scrupuleusement notée même lorsque l’imposition est nulle. Pour chaque redevance, les comptables notent une formule de prélèvement exigeante et constante. Outre le receveur général qui se doit de recueillir toutes les dettes, ces comptes nous apprennent que les officiels s’appuient également sur d’autres hommes d’Église, doyens de chrétienté, curés ou prieurs, qui assurent le relais sur le terrain avec l’ensemble des imposables. La mise en forme de ces documents est soignée, avec des titres en majuscule au centre des pages, les noms et les raisons courant sur toute la largeur de la page grâce notamment aux réglures et abréviations, tandis que les sommes sont justifiées sur le côté droit du folio. Tous ces éléments confèrent aux comptes épiscopaux une dimension esthétique ainsi qu’une véritable homogénéité et une durabilité dans la tenue du budget ecclésiastique. Les comptes de l’évêché de Troyes sont donc des sources extrêmement importantes pour comprendre les systèmes de prélèvements ou de ressources de ce diocèse.

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