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Thesis

English

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10670/1.4lr4vy

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Where these data come from
Crime trends in Western European countries: Short and long-term analyses, and explanations derived from opportunity-based theories

Abstract

Cette thèse est présentée sous la forme de sept articles scientifiques publiés dans des revues à comité de lecture ainsi que d’un rapport de synthèse de leurs principales conclusions (art. 47.1 du règlement ESC). Six des articles ont été écrits en anglais et un en français. Se plaçant dans une optique de criminologie comparée, le doctorat s’intéresse aux tendances de la criminalité à travers le temps et l'espace. Il adopte différentes perspectives, allant des analyses empiriques des tendances dans plusieurs pays, ou dans un pays spécifique, à une réflexion théorique sur les théories traditionnellement utilisées en criminologie comparée. Il aborde également un large éventail de questions méthodologiques qui sont inhérentes à ce genre d'études. Les articles tentent de répondre à plusieurs questions de recherche qui découlent principalement du premier article publié —que nous appellerons ci-après l’article de fond— et qui cherchait à savoir s’il y avait eu une diminution de la criminalité en Europe occidentale ? (Aebi et Linde, 2010). D'après les conclusions de cet article, il n'y avait pas eu de diminution généralisée de la criminalité en Europe entre 1990 et 2007, car les infractions avec violence non-létale et les infractions en matière de stupéfiantes avaient augmenté, même si les homicides et les délits contre les biens avaient diminué. L'article était basé sur des données tirées de statistiques policières et d'enquêtes de victimisation, de sorte qu’il a semblé logique d'élargir la gamme des indicateurs de criminalité utilisés dans l'analyse afin de déterminer s'ils présentaient des tendances similaires ou différentes de celles déjà constatées. Cette question a été abordée dans deux articles. Le premier a utilisé des statistiques judiciaires en tant qu’indicateur des tendances de la criminalité en Europe de 1990 à 2006 (Aebi et Linde, 2012) et il a corroboré les conclusions de l'article de fond à travers une analyse de l’évolution des taux de personnes condamnées pour des infractions pénales. Le deuxième article s’est intéressé à la relation entre les taux d’emprisonnement et de criminalité en Europe occidentale (Aebi, Linde & Delgrande, 2015) et a mis en évidence la convergence dans les tendances montrées par les statistiques policières, judiciaires et pénitentiaires. Les tendances des homicides ont été analysées séparément dans un article qui a étendu la période d’étude à un demi-siècle (Aebi et Linde, 2014). Il couvre la période 1960-2010 dans 15 pays d’Europe occidentale et propose d’expliquer l'augmentation des taux d'homicides jusqu'au début des années 1990, de même que leur diminution postérieure, en utilisant la théorie du style de vie et en mettant l’accent sur le rôle des améliorations observées dans les systèmes de santé ainsi que sur la numérisation de la société Le rôle du premier de ces facteurs a été testé dans un article qui analyse les progrès dans la technologie et les ressources médicales en Allemagne entre 1977 et 2011 (Linde, 2017) et montre la manière dont ils ont contribué à la diminution du nombre de victimes d'homicide. L’article illustre également l'interaction entre les concepts d'homicide consommé, tentative d'homicide et lésions graves dans les statistiques criminelles. Le rôle de la numérisation sur les styles de vie et de manière conséquente sur les tendances de la criminalité — y compris à travers la montée de la cybercriminalité — avait déjà été souligné dans le modèle explicatif proposé dans l'article de fond. Cependant, la transformation de la société par la numérisation est telle qu'un article spécifique a été écrit pour mesurer son impact sur le champ d'étude de ce doctorat : La criminologie comparée à l’heure de la société numérique - Les théories traditionnelles peuvent-elles expliquer les tendances de la cyber délinquance ? (Linde et Aebi, 2020). Cet article, publié en français, arrive à la conclusion que la numérisation entraîne un changement de paradigme qui exige une adaptation des unités d’observation utilisées dans les recherches, des délits étudiés et des instruments utilisés pour mesurer la délinquance, ainsi qu’une remise en question des théories traditionnelles en criminologie comparée, dont certaines semblent obsolètes (perspectives de la Modernisation et du Système monde) et d’autres doivent impérativement être mises à jour (théories des Opportunités et du Processus de civilisation). L'article de fond de ce doctorat avait également souligné l’importance d’analyser en détail les homicides commis envers des femmes au moment d’analyser les tendances de la criminalité en Europe occidentale, où les femmes représentent un tiers ou plus du total des victimes d'homicide. Afin de répondre à cette question, nous avons récolté des données sur les femmes victimes d’homicide en Espagne durant plus d'un siècle afin de rédiger un article sur les tendances observées entre 1910 et 2014 (Linde, 2019). Cet article teste certaines des hypothèses classiques proposées par Veli Verkko dans les années 1950 et, sur la base d'une analyse de séries chronologiques multivariée, arrive à la conclusion que les tendances observées peuvent être expliquées sans faire appel à une explication inspirée par les études genre. Les articles inclus dans ce doctorat donnent une place de choix aux problèmes méthodologiques liés à la recherche comparative en criminologie. Ils présentent également les limites des résultats obtenus et suggèrent des pistes de recherches futures. -- This PhD is presented in the form of seven scientific articles published in peer-reviewed journals, and a summary report of their main findings (art. 47.1 of the ESC Regulations). Six of the articles are written in English and one in French. From a comparative criminology perspective, the Ph.D. focuses on the study of crime trends across time and space. It adopts different perspectives, ranging from the empirical analyses of trends in several countries or in a specific one to a theoretical reflexion on the theories usually applied in comparative criminology. It also covers a wide range of methodological issues related to this kind of studies. The articles try to answer several research questions, which are mainly derived from the leading article, entitled Is there a crime drop in Western Europe? (Aebi & Linde, 2010). According to the findings of that article, there had been no general crime drop in Europe from 1990 to 2007, because non-lethal violent offences and drug offences were increasing even if homicide and property offences were decreasing. As the article was based on data from police statistics and victimization surveys, it seemed logical to extend the range of crime indicators used in the analysis in order to establish whether they showed similar or dissimilar trends to those already found. This issue was addressed in two articles. The first one, entitled Conviction statistics as an indicator of crime trends in Europe from 1990 to 2006 (Aebi & Linde, 2012), corroborated the findings of the leading article through an analysis of trends in the rates of persons convicted for criminal offences. The second one, entitled Is there a relationship between imprisonment and crime in Western Europe? (Aebi, Linde & Delgrande, 2015), pointed in the same direction by highlighting the convergence in the trends shown by police, conviction and prison statistics. Trends in homicide were analyzed separately in an article that extended the period under study to half a century: The persistence of lifestyles: Rates and correlates of homicide in Western Europe from 1960 to 2010 (Aebi & Linde, 2014). The article explained the increase of homicide rates until the early 1990s, and their subsequent decrease, using life-style theory and putting special emphasis on the role of improvements in medical health care and the rise of digitalization. The role of the first of these factors was tested in the article The impact of improvements in medical care resources on homicide trends: The case of Germany (1977–2011) (Linde, 2017). The article showed that the improvements in health care and medical technology that took place since the second half of the 20th century contributed to a decrease in the number of homicide victims in Germany, and it also shed light on the interaction between the concepts of completed homicide, attempted homicide, and aggravated assault in criminal statistics. The role of digitalization on lifestyles and, as a consequence, on crime trends —including the rise of cybercrime— had already been stressed in the explanatory model proposed in the leading article. However, the transformation of society through digitalization is such that a specific article was written to measure its impact on the field of study of the Ph.D.: Comparative criminology in the era of the digital society: Can traditional theories explain trends in cyber-delinquency? (Linde & Aebi, 2020). This article, published in French, concludes that the digitalization of society involves a paradigm shift that requires introducing several changes when conducting research in comparative criminology. In particular, it demands an adaptation of the units of observation, the offences studied, and the instruments used to measure delinquency. This represents a major challenge for the current theoretical approaches, some of which seem obsolete (Modernization and World-System), while the rest (Civilization and Opportunity) must be imperatively updated. The leading article of this Ph.D. also pointed out the relevance of the study of female homicide victimization when studying crime trends in Western Europe, where females usually represent one third or more of the total victims of homicide. In order to answer this question, we collected data on female homicide victimization in Spain for more than one century to write the article Trends in female homicide victimization in Spain from 1910 to 2014 (Linde, 2019). This article tested some of the classic hypotheses proposed by Veli Verkko in the 1950s and, on the basis of a multivariate time series analysis, concluded that the trends observed can be explained using a gender-insensitive approach. The articles included in this Ph.D. put a strong emphasis on the methodological issues involved in comparative research in the field of criminology. They also address the limitations of the findings and suggest avenues for future research.

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