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French

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10670/1.4pihmj

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Caractéristiques des consonnes dans la parole parkinsonienne : une étude perceptive

Abstract

La dysarthrie parkinsonienne est caractérisée par des difficultés de production de la parole parmi lesquelles une imprécision des consonnes (Darley et al., 1969). Les consonnes sont moins intenses dans la parole parkinsonienne que dans la parole normale (Ackermann and Ziegler,1991 ; Duez et al., 2017), elles tendent aussi à être plus brèves (Forrest, Weismer, et Turner, 1989 ; Duez, 2009). Des travaux sur la perception de l’anglais américain montrent que les plosives tendent à être produites comme des constrictives et que les constrictives stridentes sont perçues comme étant moins stridentes (Logeman et Fisher, 1981). Si l’imprécision des consonnes est un fait attesté dans la littérature il faut noter que les travaux portant sur l’intelligibilité des consonnes ont favorisé la perception de mots ou non-mots, excluant ainsi la variabilité inhérente à la parole. La perception des consonnes intervocaliques est donc analysée dans la parole lue par dix patients (PARK) et dix référents (CTRL) en fonction de la nature de la voyelle, du contexte vocalique (oral/nasal), de la classe du mot (grammatical/lexical) et de leur localisation dans l’énoncé (intérieur/fin de syntagme avec/sans pause). Toutes les consonnes d’un extrait de la chèvre de Monsieur Seguin lu par dix malades sevrés de l-dopa pour la nuit et de dix référents sont étiquetées, segmentées et excisées avec la moitié de la voyelle précédente et de la voyelle suivante. Cette technique inspirée par les travaux de Pollack et Pickett (1963) sur l’intelligibilité permet de neutraliser l’information contextuelle et de focaliser sur l’information acoustique de la consonne. Une moyenne de 114 séquences VCV par locuteur est obtenue, au total notre corpus est constitué de 2280 stimuli (20 locuteurs * 114). Les 2280 stimuli ont été soumis à 20 auditeurs naïfs francophones natifs dont la tâche était de transcrire librement la séquence perçue par le biais du dispositif informatisé Perceval-Lancelot (Ghio et al.,2003). Au total, 6840 réponses ont été récoltées car chaque stimulus a été soumis à 3 auditeurs différents. La consonne reportée est comparée avec la consonne prototypique et le score de distorsion consiste à compter le nombre de traits phonétiques différents entre le prototype et la réponse. Plus le score est élevé, moins la consonne est bien perçue. On note une différence significative (p < 0.01) entre le score des CTRL (m = 0.73 ; sd = 0.22) et celui des PARK : (m=1.19 ; sd=0.43). Trois facteurs influencent ces scores : la nature de la consonne, la catégorie grammaticale du mot dans lequel la consonne est présente et la position dans le syntagme.Les implications des résultats pour l’intelligibilité de la parole chez les personnes atteintes de la maladie de Parkinson sont examinées.

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