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Thesis

French

ID: <

10670/1.51sz72

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La multitude et le prolétariat depuis les Forums sociaux mondiaux de 2001 à 2016 : élaboration, actualisation et anticipations d'utopie

Abstract

Au cours des années 1970, les forces politiques mondiales se sont engagées dans la course pour donner de nouveau du souffle à un projet capitaliste d’intégration internationale. Après la faillite du « lourd » modèle keynésien-fordiste, le consensus autour de l’adoption des principes néolibéraux pour faciliter la libéralisation des économies se réaffirme comme prémisse pour la survie de ce système. Cette facette du processus de globalisation impose la nécessité, au nom du marché et d’une politique d’intégration, d’ajustement des sociétés des pays tant du Sud que du Nord.Cependant, presque au même temps, déjà à la fin des années 1970, des groupes s’organisent pour protester contre la montée du néolibéralisme, contre la dette des pays sous-développés, contre la précarisation de la vie… dans une perspective plutôt anti-globalisation, devenu plus tard, altermondialiste (un autre monde est possible). Au plan théorique, pour les sciences sociales il s’agit de comprendre les enjeux de ces mobilisations aussi bien que les projets des sujets qui en sont engagés. Notre interrogation, en fait, partie de questions séparées (compréhension du mouvement altermondialiste et lecture critique de la théorisation de Negri) a permis de reprendre l’analyse d’un des mouvements politiques et sociaux majeurs de la période et de faire passer des théorisations au feu du besoin de comprendre ce mouvement avec sa dynamique et ses contradictions. L’idée directrice de cette thèse consiste à affirmer que les projets utopiques d’une transformation globale, altermondialistes ou anticapitalistes, qui s’esquissent de plus en plus avec le renforcement de la globalisation néolibérale, notamment après la plus récente crise du capitalisme mondial, met en cause l’usage de la conception imagée de la “multitude” telle qu’elle a été reformulée par les negristes. Cela a amené à mobiliser d’autres ressources de théoriciens qui montrent l’apport de Marx et sa pertinence pour mieux comprendre notre époque. Pour les negristes nous sommes devant l’action de la multitude d’inspiration spinoziste contre le pouvoir d’un Empire en crise ; pour nous, il importe d’actualiser sous une autre perspective, la notion marxienne du prolétariat en tant qu’expressive d’un être social et historique exploité, dominé et humilié à partir des contributions diverses de marxistes contemporains tels Georges Lukács, Ernst Bloch, Henri Lefebvre, Pierre Naville, Jean-Marie Vincent mais aussi de Michael Löwy, Flávio Farias, Atilio Borón, pour penser les figures de l’anticipation concrète en lutte contre les institutions de l’impérialisme global, orientées vers un nouvel avenir. Pour cela, ce travail de thèse qui porte en somme sur l’actualité de la catégorie-figure prolétariat en dépit de la conceptualisation negriste de l’image de la multitude, se divise en quatre grandes parties. En ce qui concerne les techniques de recherche de ce travail de thèse, un premier temps a été consacré à la lecture critique des principaux auteurs sur les concepts en question, à savoir l’Empire versus la multitude postmodernes. De même de certains auteurs marxistes du XXe siècle qui venaient appuyer notre hypothèse à propos de la pertinence à l’heure actuelle d’utiliser la catégorie de la lutte des classes. Nous mettons donc à contribution les auteurs qui ont traité la catégorie prolétariat en tant que figure qui subit l’oppression de l’impérialisme global, en vue de rendre un cadre catégoriel valable pour une sociologie des mouvements sociaux.

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