L’épidémie de Chikungunya à la Réunion en 2005/2006 a surpris par son intensité et par l’apparition de formes graves. Elle a laissé les professionnels de santé et les populations relativement démunies face à l’absence de traitements appropriés. A partir de l’exemple du Chikungunya, l’objectif général de notre recherche pluridisciplinaire était d’étudier comment interagissent dans la gestion d’une maladie vectorielle deux types de facteurs : ceux liés aux représentations et aux savoirs sur la maladie et, ceux liés à la perception de l’environnement. Nous présentons dans ce poster les résultats d’une enquête réalisée par questionnaire en novembre 2007 auprès des habitants d’un quartier de la Ravine des Cabris (Commune de St Pierre). Cette enquête, à domicile, était destinée à décrire respectivement les caractéristiques socio-économiques des ménages (415 ménages enquêtés), les caractéristiques de l’environnement domestique (habitat, jardin) et les perceptions, connaissances et comportements en matière de Chikungunya et de maladies vectorielles (1 adulte enquêté par ménage).  Les résultats de l’enquête auprès de la population réunionnaise traduisent le fait que, malgré les multiples campagnes d’information et de communication consécutives à l’épidémie de chikungunya, il y a toujours une difficulté pour une fraction de la population (principalement personnes âgées et/ou à faible niveau scolaire) à établir un lien entre environnement et santé s’agissant de maladies transmissibles vectorielles.  Ces résultats sont à rapprocher notamment avec ceux de l’étude menée auprès des professionnels de santé de la Réunion dans le cadre de ce projet (Emilie Fénetrier, thèse de médecine, 2008, Bordeaux2)