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French

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10670/1.6ykj2o

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Le recrutement comparé des dirigeants de la sidérurgie en France et en Allemagne

Abstract

Dans les deux pays, l'industrie sidérurgique a été marquée depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale par un fort processus de concentration qui a fortement limité le nombre d'acteurs, aussi bien entreprises que dirigeants, même si, en Allemagne, le phénomène, plus avancé avant 1945, a commencé par être réversible dans les premières années du fait des mesures de déconcentration imposées par les Alliés en général, et les Britanniques en particulier dans la Ruhr. En France, les regroupements se sont prolongés jusqu'à l'étape finale de 1986, avec la fusion des deux dernières sociétés, entre-temps nationalisées, dans une structure unique, Usinor-Sacilor. Cette entreprise est devenue ensuite, à la suite d'un nouveau regroupement avec la sidérurgie espagnole et luxembourgeoise, plurinationale sous le nom d'Arcelor avant de passer sous le contrôle d'un groupe indien et d'être rebaptisée ArcelorMittal. Il n'existe donc plus aujourd'hui d'industrie sidérurgique française en propre. En Allemagne, la concentration a laissé subsister six acteurs nationaux dans l'ancienne RFA en 1989, et deux aujourd'hui encore, ThyssenKrupp et Salzgitter. La concentration a été ralentie diversification dans l'industrie de la construction mécanique voire électrique qui a permis aux groupes sidérurgiques de mieux résister aux à-coups de la conjoncture de l'acier. Paradoxalement la concentration exclusive a été portée en France par des dirigeants au profil généraliste, presque toujours des polytechniciens issus pour la plupart du corps des Mines qui, s'ils ont fortement contribué à la modernisation et la rationalisation du secteur, ont aussi scié la branche sur laquelle ils étaient assis. Ils ont perdu aujourd'hui ce qui constituait un débouché et un bastion importants pour le corps. En Allemagne, les dirigeants, qui étaient plutôt des professionnels de la branche, ingénieurs sidérurgistes de formation souvent, ont su s'ouvrir sur de nouveaux métiers en prenant appui sur le tissus du Mittelstand pour constituer des groupes diversifiés (Mischkonzerne) qui ont mieux résisté.

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