Cet article retrace quelques jalons essentiels dans l’introduction de méthodes cliniques d’inspiration psychanalytique à l’université (Sciences de l’éducation). Après avoir fait un bref rappel historique, limité à Paris et surtout à Paris X-Nanterre, l’auteur envisage plus spécialement l’Analyse des pratiques utilisée en vue d’une professionnalisation. Tout d’abord sont rappelés les problèmes touchant l’enseignement de la psychanalyse et de ses applications. L’approche Balint est évoquée dans ses aspects méthodologiques et théoriques. L’auteur souligne l’intérêt d’utiliser cette méthode à l’université parce qu’elle met en tension des polarités opposées. Le lien est aussi fait avec les données de la psychopathologie du travail. L’Analyse des pratiques est ensuite examinée comme pivot entre savoirs théoriques et savoirs pratiques, entre caché et manifesté. Sont ensuite envisagés : la place du cheminement personnel, la dimension inconsciente du soin, le rapport des savoirs professionnels à leur vérité et à leur possibilité d’effectuation (mise en acte). Enfin l’article évoque une modalité d’évaluation du parcours des étudiants dans cette expérience d’analyse, et surtout dans la formation et la qualification des animateurs de groupe.