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French

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10670/1.7kia84

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Le Serpent biblique : modes d’emploi ou « quand la Bête fait l’Ange »

Abstract

La Femme divinisée, sous forme de déesse-mère, et le Serpent, forme empruntée par le plus ancien des dieux masculins, émergent comme figures primordiales dans la plupart des religions. Ces deux archétypes sont aussi présents dès le début de la Bible, avec des variantes dans leur statut : la Femme n’est que femme, naïve et peu résistante à la tentation, et le serpent est un rusé menteur, dont le christianisme fera le réceptacle du Démon. Une secte gnostique des débuts du christianisme, les « ophites » ou adeptes du culte du Serpent, changent les données en faisant du serpent la forme visible empruntée par Dieu pour inciter les hommes à la connaissance, que veut leur interdire le Démon. Ève, la Vie (Havva) mère de tous les vivants, devient ainsi la première initiée à la religion du vrai Dieu. Ce courant transforme la perception de certaines figures communément négatives de la Bible, comme celle de Caïn ; ou encore de Judas, comme l’a révélé la récente édition en 2006 de l’Évangile de Judas. L’existence de cette pensée paradoxale fait apparaître la malléabilité du symbolisme lié à l’animal, en rapport avec les sentiments contradictoires éprouvés par l’espèce humaine à l’égard de la « zoosphère ». Si l’homme qui veut faire l’ange peut faire la bête, la Bête peut recevoir la voix de l’Ange, messager (angelos) de la parole (logos) céleste.

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