Abstract
Les nombreuses peintures rupestres d’Afrique australe constituent des témoins importants des pratiques ancestrales des populations ayant pris part à leur réalisation. En Namibie centrale, bien que de études aient été menées sur cet art, traditionnellement attribué aux chasseurs-cueilleurs, ses contextes chronologique et archéologique demeurent très largement inconnus. L’étude réalisée ici porte sur la définition d’un contexte archéologique de l’exploitation des matières colorantes sur le site orné de Leopard Cave (Erongo, Namibie), fouillé depuis 2007. Les analyses minéralogiques (DRX, FTIR), structurales (pétrographie, MEB-EDXS) et élémentaires (pXRF, PIXE, ICP-OES, ICP-MS-(LA)) ont été réalisées sur les matières colorantes et les résidus qui leur sont associés sur ce site. La comparaison de ces analyses avec celles menées sur une collection de référence a permis de définir une chaîne évolutive de ces matières premières. Cela a contribué aux réflexions sur le contexte de réalisation des peintures rupestres de l’Erongo.