Article
French
ID: <
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Abstract
La société libanaise démontre des capacités de mobilisation politique remarquables, mais une singulière faiblesse des revendications sociales. Depuis la fin de la guerre civile (1990), des mouvements se sont organisés contre les effets anti-sociaux des politiques de reconstruction du pays, mais ont rarement été couronnés de succès. L’État social libanais reste embryonnaire, les droits sociaux se réduisent à peau de chagrin et le fossé social s’élargit. C’est sur cet apparent paradoxe que porte cet article. Nous examinons la timidité des politiques sociales, puis les limites dans lesquelles s’organisent aujourd’hui des mobilisations emblématiques, celles des secteurs du transport routier et de l’enseignement public secondaire.