Article
French
ID: <
10670/1.a7sfpo>
Abstract
La « révolution » kirghize de mars 2005 marque l’entrée probable de l’Asie centrale dans une phase d’instabilité politique. En Ouzbékistan, la répression des manifestations de mai 2005 n’a fait qu’affaiblir la légitimité d’un pouvoir qui, en éliminant toute opposition laïque, s’est enfermé dans un face-à-face avec les islamistes. Le « renouveau » vanté par les régimes en place après 1991 concédait à l’islam une place nouvelle mais très contrôlée, et donnait un tour particulier à la question de la réforme dans des pays de tradition musulmane officiellement laïcs. Les rapports qu’entretiennent l’État post-soviétique et l’islam officiel, et la capacité de cet islam institutionnel à réguler les revendications discrètes de la population, détermineront les conditions du succès ou de l’échec de la minorité islamiste en Asie centrale.