Abstract
Version éditée accessible en ligne : http://www.cairn.info/revue-confluences-mediterranee-2012-3-page-91.htm À la faveur de la nouvelle législation encadrant les organisations partisanes et les opérations électorales, les partis politiques égyptiens ont dominé les premières élections législatives post-révolutionnaires, au détriment notamment des élites locales traditionnelles et des hommes d'affaires. Le système partisan égyptien ne s'est néanmoins pour l'instant que partiellement autonomisé. Durant la campagne, les partis se sont révélés extrêmement dépendants de toute une variété d'organisations leur préexistant : clientèles, tribus, entreprises, syndicats, mouvements révolutionnaires, Églises, et surtout confrérie des Frères musulmans et organisation de la Prédication salafiste. Ce manque d'institutionnalisation ne doit cependant pas masquer le fait que les partis ont joué un rôle central dans ces élections, à tel point que cette situation a motivé l'arrêt de la Haute Cour Constitutionnelle qui a entraîné la dissolution de l'Assemblée du peuple en juin 2012.