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Thesis

French

ID: <

10670/1.blsiv3

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La sépulture collective 163D de la nécropole nord de Hiérapolis (Phrygie, Turquie, période Augustéenne -VIIe s. de notre ère) : fouille et enregistrement des dépôts, gestes et pratiques funéraires, recrutement

Abstract

Les cités antiques d’Asie Mineure comprennent à leurs périphéries de vastes ensembles funéraires dont seulsl’épigraphie et les monuments, pour la plupart pillés anciennement, sont généralement étudiés. Les modalités de dépôts et degestion de ces tombes, a priori collectives, n’ont jusqu’alors pas ou très peu été analysés. La découverte d’une chambresouterraine (tombe 163d) non pillée dans la « Nécropole nord » de Hiérapolis (ancienne province de Phrygie dans le sud-ouestde la Turquie), a été l’occasion de mettre en oeuvre une analyse archéo-anthropologique afin d’aborder le fonctionnement de cetype de tombe. Cette investigation a impliqué de reprendre et d’achever la fouille initiée en 2003, nécessitant quatrecampagnes (2010-2013) au cours desquelles une stratégie d’intervention adaptée aux contraintes de temps imposées a étéélaborée dans le cadre de la Mission Archéologique Italienne de Hiérapolis. Après avoir défini le cadre chronologique del’utilisation de la tombe, notre travail s’est attaché à comprendre les modalités de dépôts des défunts (traitement du corps,milieu de décomposition, mode d’inhumation) mais également les gestes témoignant de la gestion et de la dynamique del’espace funéraire. L’analyse stratigraphique des dépôts a démontré que la tombe avait été utilisée entre la périodeaugustéenne et le début du VIIe siècle, afin d’accueillir les restes de 293 individus. Au IIIe siècle, une famille juive la rachète,comme l’indiquent les inscriptions gravées sur le monument. L’étude taphonomique des squelettes empilés en connexionanatomique a révélé que la majorité des dépôts avait été réalisée dans des cercueils. Il est apparu, d’une part, que la famillejuive a laissé une partie des os des premiers occupants en place, conformément aux lois romaines définissant le sepulchrumcomme locus religiosus, et, d’autre part, que la gestion des os disloqués reposait davantage sur des considérations pratiquesliées au volume des os que sur le souci de conserver l’individualité des sujets inhumés. Ces conclusions permettent d’apporterde nouveaux éléments de discussion sur les relations entre les différents groupes religieux vivant à Hiérapolis à traversl’organisation des espaces funéraires et, plus largement, sur les pratiques funéraires pendant l’antiquité romaine et la périodeprotobyzantine en Asie Mineure.

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