Article
French
ID: <
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Abstract
D’amples informations concernant le retour de Charles Quint en Italie après sa victoire à Tunis en 1535 nous sont parvenues. Les journaux fournissent des descriptions détaillées de ses entrées triomphales à Naples, à Messina et bien évidemment à Rome. Néanmoins, à l’exception des entrées de Biagio da Cesena, très peu a été dit sur les célébrations de la semaine Sainte, que l’Empereur – à la surprise de Paul III – décida de passer à Rome. Malgré la situation économique tendue, le pape Farnèse réussit à mettre en place une fête magnifique. Les préparations provoquèrent des changements radicaux dans l’espace urbain et des artistes célèbres fournirent des dessins pour des arcs triomphaux, des chars, des tapisseries et des costumes. Rien n’a été dit jusqu’à ce jour sur les manuscrits utilisés durant la fête la plus solennelle du christianisme, célébrée à Saint-Pierre à la présence de l’empereur. Cet article propose d’étudier conjointement un Missel inédit (Arch.Cap.S.Pietro I.16) et l’Antiphonaire de Paul III pour le Triduum Pascal (Capp.Sist.2). La découverte du missel permet une datation précise et par conséquent leur contextualisation. En effet, il paraît que les deux manuscrits ont été décorés pour la venue de l’empereur par Vincent Raymond, plus tard nommé enlumineur officiel de la chapelle Sixtine.L’objectif de cette contribution et d’examiner les implications de la syntaxe décorative des feuillets enluminés et de proposer des interprétations en prenant en considération l’ensemble de l’œuvre de Vincent Raymond et les particularités du vocabulaire décoratif durant le pontificat farnésien.