Article
French
ID: <
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Abstract
L’article se propose, à travers l’analyse des relations entretenues entre le roman historique de Victor Hugo, Notre-Dame de Paris (1831), et le roman gothique de M.G. Lewis, Le Moine (1796), de montrer comment la littérature romantique s’empare de certains motifs gothiques pour en déplacer la portée et la signification. La réécriture de certaines scènes comme celle du miroir, ou de la mise à mort du moine coupable, ou encore le traitement des scènes de foule, ainsi que la reprise de schémas comme celui de la relation bourreau-victime, mettent en évidence une réévaluation subtile des stéréotypes gothiques qui passe par une forme d’intériorisation de ce qui, dans le genre gothique, relève au contraire de l’ostentation.