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Thesis

French

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10670/1.dkzj4f

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La poétique du chat dans le cinéma de Chris Marker, Alain Resnais et Agnès Varda

Abstract

Le fichier déposé comporte des corrections de forme apportées après soutenance Si le chat a longtemps été considéré, selon les époques, comme un dieu ou un démon, au début du XXe siècle, Guillaume Apollinaire le compare, dans son Bestiaire à une muse. En effet, hédoniste, insaisissable et indépendant, désinvolte, le chat, symbole de la liberté, devient une source d'inspiration pour beaucoup d'artistes. Comme le fait remarquer Sarah Kofman dans son analyse du Chat Murr d'Hoffmann, "est-ce une coïncidence si le chat était un animal sacré en Égypte, au pays où Teuth inventa l'écriture ?" Ainsi, chat et littérature seraient inséparables comme le sont, pour les trois réalisateurs de notre corpus, le cinéma et la littérature ; l'ensemble en formant alors un troisième mêlant le cinéma, les chats et la littérature. On s'intéressera plus particulièrement à trois réalisateurs du mouvement cinématographique dit de la "Rive Gauche" qui s'est constitué dans les années 1950, parallèlement à la Nouvelle Vague. Le "courant" réunissait plusieurs cinéastes ayant d'expérience la réalisation de documentaires et de courts-métrages qui souvent dénonçaient les politiques actuelles. Chris Marker, Agnès Varda et Alain Resnais étaient les membres principaux de ce groupe. Si l'on qualifie leur cinéma de "littéraire" c'est, comme le fait remarquer Marcel Martin dans Le cinéma français depuis la guerre, à la fois par goût personnel et "parce que le texte (dialogue ou commentaire) y a une grande importance et [que] leur apport essentiel au cinéma [est] d'ordre stylistique". Le mot et l'image ont la même importance et sont au coeur de l'oeuvre. Comment aussi ne pas évoquer Alexandre Astruc qui inventa le terme de "caméra-stylo", que l'on rapprochera de la "cinécriture" d' Agnès Varda disant d'ailleurs de son premier film, La Pointe courte, cette phrase célèbre : "Je voulais faire un film exactement comme on écrit un livre". La Rive Gauche se caractérise donc par un intérêt commun pour l'écriture filmique, même si les auteurs affirment ne partager que des "conversations amicales et un amour des chats". Le choix de Chris Marker, Alain Resnais et Agnès Varda pour constituer le corpus semble s'imposer. Tous ont, plus qu'un certain penchant pour le chat, un amour certain allant jusqu'à trouver en l'animal leur double ou leur identité même, à l'image des "amoureux fervents" et des "savants austères" du poème de Baudelaire. Le corpus se limitera donc aux films des trois réalisateurs dans lesquels le chat peut apparaître, au premier comme au second plan, parfois d'aspect anecdotique ou parfois personnage central, visible à l'écran ou sujet de dialogue.

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