Article
French
ID: <
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Abstract
`titrebRésumé`/titrebDes années 1880 aux années 1950, la France urbaine connaît une mutation profonde de son tissu sociodémographique et économique. La Seine banlieue, territoire encerclant Paris, est le théâtre de l’entrée en politique de nouveaux acteurs institutionnels : le maire « bâtisseur », le secrétaire de mairie et leurs auxiliaires, les agents communaux. Des politiques publiques, élaborées en collaboration avec la tutelle préfectorale, accompagnent les transformations ur-baines et encadrent les populations. Cette contribution sur les modes de gestion adminis-trative de la ville porte plus particulièrement sur l’adaptation des politiques aux mutations urbaines. Elle se polarise sur les réseaux et les formes des « savoirs » mobilisés dans la con-duite des affaires municipales et intercommunales et soumet à critique trois champs entre-mêlés d’observation. Les deux premiers regards se focalisent sur les vecteurs d’acculturation politique et administrative des personnels, élus ou professionnels, délégataires des politiques publiques locales, sur leurs lieux d’apprentissage et de formation au métier d’administrateur, sur les formes d’uniformisation des pratiques municipales et intercommunales, sur leur dé-politisation, au sens partisan du terme, et plus généralement sur les ressorts et les concep-tions même du travail édilitaire. En réaction aux deux premiers regards, la 3e approche du monde des mairies et des intercommunalités s’apparente davantage à une réflexion épisté-mologique et historiographique sur la ville telle que la perçoivent les administrateurs com-munaux ou les observateurs et experts sociaux de la fin du XIXe siècle aux années 1950.