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Thesis

French

ID: <

10670/1.dz798k

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Les relectures de l'argument ontologique dans L'Action de Maurice Blondel (1861-1949) : enjeux et originalité

Abstract

Cette thèse se fixe comme tâche d’examiner la manière originale et inédite par laquelle Maurice Blondel revisite les preuves classiques de l’existence de Dieu, principalement, l’argument ontologique. Cet argument occupe, chez notre auteur, une place prépondérante, et constitue un moment essentiel dans le développement de sa doctrine. C’est une approche qui se comprend comme un retour à une doctrine ancienne (Cf. l’argument d’Anselme), mais en même temps comme une élaboration originale. De ce point de vue, la lecture suivie de L’Action laisse entrevoir trois axes d’interprétations de l’argument ontologique que notre thèse entend mettre en lumière.D’abord, Blondel relit les preuves de l’existence de Dieu dans la perspective de la dialectique de la volonté dont elles amorcent le « troisième moment » conflictuel, avant que le conflit ne se résolve en alternative ou en option. Car, il y a toujours une inadéquation entre ce qui est voulu et le dynamisme qui, en nous, est le principe du vouloir c’est-à-dire entre ce qu’il appelle la volonté voulue et la volonté voulante. En conséquence, c’est en vue de l’Unique nécessaire que Blondel ébauche une synergie des preuves et renouvelle, en quelque sorte, l’argument ontologique pour montrer que chaque homme y est inévitablement embarqué.Ensuite le recours « à un inconnu inaccessible, dont la présence est pourtant pressentie sans être encore reconnue » ou la référence explicite à des expressions apophatiques pour parler de l’Être ou de l’Absolu manifeste clairement un recours symptomatique à la théologie négative comme il le reconnaît, à la suite du Pseudo-Denys que « l’affirmation est moins juste, et la négation plus vraie », et d’autant plus qu’il ajoute : « c’est le néant qui le confesse ». Or, cette donnée n’affaiblit en rien la pertinence de la preuve, car Blondel en fait une véritable expérience spirituelle.Enfin la conséquence qu’il tire de cette relecture, en insistant sur la portée philosophique de l’option, constitue le lieu privilégié qui confirme bien que cette approche n’a pas pour visée la pleine possession de l’Être, mais une ouverture, une préparation nécessaire de notre indigence à admettre et à affirmer cette existence de Dieu. Car, pour chaque existence, « cette preuve est, moins une vue qu’une vie » et que suivant une influence de la preuve cartésienne « celle-ci n’est absolue que là où il y a idée parfaite de la perfection même, là où l’essence est réelle et l’existence idéale. Dans ces conditions, l’idée de Dieu, de l’Être est comme réfractée, conditionnée, obscurcie par notre imperfection. Cependant, elle nous contraint à affirmer, du lieu où somme toute elle n’est pas, sa réalité, sa perfection.À partir d’une reconsidération des articulations de la preuve dans L’Action, notre thèse aura eu comme tâche d’élucider la portée et la pertinence de ces trois axes qui constituent l’originalité de la lecture blondélienne de l’argument ontologique.

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