Abstract
Actes du colloque de l'Université Pécs (Hongrie), intitulé "Kultúrák vonzásában. Az újlatin filológia aktuális kérdései a XXI. században" (Rayonnement des cultures. Enjeux actuels de la philologie romane au XXIe siècle), des 10 et 11 novembre 2011. En mars 1936, la remilitarisation de la Rhénanie et l’absence de réaction de Paris suscitent de fortes inquiétudes. En guise de réponse, les membres de la Petite Entente commencent à négocier un pacte d’assistance mutuelle auquel devait être associée la France. L’étude des pourparlers permet de réviser quelque peu les attendus d’une historiographie dominée par l’idée d’une « politique d’abandon » systématique de la France dans la seconde moitié des années trente. Paris reste à cette date le partenaire incontournable de la Petite Entente, alliance la plus solide et la plus aboutie de la région, malgré ses faiblesses. Néanmoins, des divergences sérieuses qui préexistaient s’aggravent. Elles profitent à l’Allemagne dans une région qui continue de catalyser les tensions européennes. L’impossibilité de trouver un compromis ambitieux consacre l’échec à contenir des revendications de plus en plus brutalement satisfaites.