Nous traitons de la visibilité et de l’imagibilité de l’espace contemporain en terme social, politique, éthique et esthétique, en mobilisant la philosophie, l’art, l’architecture et l’urbain. Pour ce faire est débattue la notion de dispositif, en montrant comment, dans son ambivalence, il se situe entre visibilité et non visibilité, imagibilité et imaginibilité – suivant qu’il est aux côtés des forces du pouvoir, des agents de sa révélation critique ou du côté des dynamiques de la création, comme agent d’une perte de contrôle. « De la surveillance au contrôle » (Heidegger, Foucault) et « réversibilité du dispositif » (Deleuze, Latour) ouvrent ce travail sur un plan philosophique. « De l’objet à la chose » permet ensuite de traiter de cas pratiques : Val d’Europe (fiction sous contrôle), Dan Graham et Gwei (l’art se joue de la coercition), Philippe Rahm (un champ flottant de captation), Dominique Gonzalez-Foerster (efficacité de la troisième oreille).