Fiche Question sur. N° 01.01.Q09 Aujourd'hui la notion de cartographie digitale des sols a pris son essor, et l'agriculture en bénéficie pour une meilleure gestion des intrants et des rendements. Après avoir décrit les trois types d'espace dans lesquels nous évoluons : espace réel, espace géométrique (celui de la cartographie) et espace cognitif (celui du raisonnement et de l'interprétation), cette fiche montre que les travaux de détection et de cartographie géophysique utilisés en archéologie ont pu être transposés pour les conduites culturales. En agriculture, les cartes de rendement même si elles ont servi de point de départ à la mise en évidence de la variabilité intra-parcellaire ne sont pas stables dans le temps pour servir de base déterministe à un raisonnement agronomique. La carte de sol obtenue par les méthodes géophysiques et quelques analyses chimiques et physique est plus stable à l'échelle humaine ; elle peut alors être croisée à des modèles agronomiques pour être interprétée sous forme de cartes de préconisations intra-parcellaires. Développées pour l'agriculture céréalière, ces cartographies ont été étendues au domaine viticole et à des cultures plus spécifiques (canne à sucre, arboriculture). Ces cartes géophysiques de sol ont trouvé aussi des applications dans d'autres domaines comme l'hydrogéologie ou l'aménagement du territoire (prévention des aléas de chantier). L'essor des Systèmes d'Information Géographique (SIG) et leur version sur Internet (web-SIG) permet de stocker, croiser et diffuser cette information spatiale.