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French

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10670/1.fk7uc5

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Wagner, ou le procès du XIXe siècle

Abstract

`titrebRésumé`/titrebWagner a beau s’être défini comme le théoricien de «l’œuvre d’art de l’avenir», le xxe siècle commençant n’a pas tardé à faire de cette figure prétendument aurorale, rien d’autre qu’un «beau crépuscule». De promesse d’une nouvelle ère historique par l’art régénérée, Wagner devient synthèse du passé, l’entier xixe siècle, un siècle dont il offrirait par excellence, jusque dans ses plus profondes ambiguïtés, le «visage spirituel». En ses traits convergeraient ainsi ceux de tous les grands hommes de ce siècle, dont le génie, marqué par la «grandeur» et les «souffrances», porteur d’utopies magnifiques mais dangereuses, constituerait un défi pour le siècle suivant, chargé de faire un sort à cet héritage embarrassant. Faire le procès de Wagner reviendrait donc, en littérature, à dresser celui d’un certain xixe siècle, celui du romantisme et de la philosophie de l’histoire, du génie, du sublime, des rêves de l’Un et du Total. Mais le procès du xixe siècle à travers Wagner n’aurait probablement pas eu une telle importance s’il n’avait été essentiellement un procès de la littérature du xxe à l’égard de la musique du xixe, admirée et détestée à la fois, parce que la seconde semble plus douée que la première pour dire l’ineffable. Ce défi s’est ainsi présenté parce qu’à l’aube du xixe siècle précisément, cette littérature s’est pensée pour la première fois comme absolue et que, presque au même moment, la musique, reine annoncée de l’œuvre d’art totale, s’est mise à représenter son plus grand danger.

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