Article
French
ID: <
10670/1.h2ooc3>
Abstract
Nous défendons ici l’hypothèse que l’irruption de la langue du vouloir (uelle) chez Sénèque n’est pas sans effet sur la représentation stoïcienne du telos, contre un certain nombre d’interprétations qui dénient à cette innovation lexicale la moindre originalité par rapport à la psychologie stoïcienne hellénistique. Le telos est réinscrit dans la perspective de la traversée de la conflictualité psychique dont le vouloir (uelle), dans sa constance, constitue la résolution. C’est dire combien la subjectivation engage le destin du désir, celui d’un conflit porté par la uoluntas, envisagée donc dans toute son historicité, et à ce titre devenue principe d’identité personnelle. Le telos fait apparaître plus explicitement qu’avant un sujet du vouloir, tout à la fois comme principe et comme effet du processus de subjectivation.