Article
French
ID: <
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Abstract
`titrebRésumé`/titrebLe présent article se veut une analyse du mouvement naturel de la population servile en Guadeloupe à la fin du xviiie siècle, d’après les minutes notariales et des sources non encore utilisées comme les registres paroissiaux du Moule, de Saint-François et du Lamentin. Si le taux de natalité de la population oscille entre 30 et 50‰, la mortalité se situe autour de 50‰ce qui rend impossible la croissance démographique de la population servile sans un recours à la traite. Cette mortalité s’explique par les mauvaises conditions de vie des esclaves qui provoquent des mortalités infantile et adulte très élevées. L’essence même de l’esclavage est une entrave à la nuptialité qui est très faible. La plupart des ménages serviles sont formés de mères célibataires et d’hommes seuls. Ce phénomène est renforcé par le fait que les relations sexuelles entre femmes esclaves et Blancs sont nombreuses et ne sont pas suivies d’unions. À la fin du xviiie siècle, l’accroissement naturel de la population servile guadeloupéenne reste négatif.