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French
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Abstract
Fleur Hopkins, « Machines à images et machinations sardoniques : les dispositifs optiques du Diable pour surprendre l’homme », in Marie-Joëlle Louison-Lassablière et Christian Jérémie (dir.), La Fabrication du Diable ou pourquoi a-t-on besoin du Diable ?, « Renaissance et Âge classique », Saint-Étienne : Presses Universitaires de Saint-Étienne, 2020, p. 185-198. Cette étude s’intéresse à la récurrence des récits d’optique diabolique dans le courant du XVIIIe siècle et son glissement vers les récits de Physiologies au siècle suivant pour mieux comprendre comment la figure démoniaque règne sur un petit théâtre d’ombres. De multiples récits, comme ceux des « lorgnettes magiques », racontent comment le Diable vient sur terre pour révéler la face cachée des choses à l’aide d’un instrument optique. Le Diable se fait facteur d’images et sert à chaque fois d’intercesseur satirique, venu révéler à un homme le travers de ses contemporains. Au siècle suivant, le Diable-chiffonnier, armé d’une lanterne magique, flâne dans Paris et décline les « types » contenus dans les récits de Physiologies et autre Littérature Panoramique. Si les personnages diaboliques opticiens, de Copellius à Zanello Zanelli, sont légions, cette réflexion se concentre plus spécifiquement sur la figure du Diable elle-même, dans les récits de lorgnettes et de lanternes pour comprendre comment il se fait tour à tour omni-voyant, moraliste ou encore Merveilleuse Machine, en interrogeant de près le statut de l’image.